Working hard to be somebody ?

Assise derrière mon bureau, voilà où j’étais. J’écrivais un speech pour une prochaine intervention dans les universités de Sydney. Un dossier assez important qui ne devait pas être bâclé. L’éducation était une des choses à laquelle j’apportais le plus d’attention, étant ministre de cette section depuis sept ans. J’ai été ministre de l’éducation sous Cleaver puis sous Lockart. Une des ministres à avoir tenu le plus de temps la même place, je maîtrisais parfaitement tous mes sujets et mon post n’avais jamais été remanié. Bref, j’écrivais un discours pour les élèves d’université prônant la tolérance sur les lieux d’apprentissage. L’Australie était très prisée pour ses universités mais il y régnait beaucoup de propos raciste à l’égard des élèves indiens en particulier. Cela faisait plusieurs mois que j’essayais de monter une loi pour protéger ses élèves et sévèrement punir les fautifs mais aussi prévenir. J’essayais de mettre en place un projet de binôme. Chaque élèves australiens aux tendances xénophobe serait lié à un élève étranger dans une même classe et ceux sous surveillance attentive pour qu’il n’y ait aucuns problèmes.

J’avais presque finit de rédiger mon discours présentant ce projet. Je décidai de me lever pour aller boire un café dans la salle de détente des ministres. Il est vrai que déteste le café mais je me force à en boire pour garder mon esprit vif et éveillé, sachant que je ne dors pas beaucoup. Enfaite, le temps que passe un citoyens lambda à dormir, c’est le tiers de sa vie, je pense que pour un ministre, c’est le neuvième de sa vie … Je me rendais donc dans cette salle, elle était quasiment vide, il y avait Grant, ministre de la défense assis sur un canapé en train de lire un journal, il me salua à mon entrée et je fis de même. A la machine, il y avait Frederic Knight, l’unique. Ministre de la culture, de la jeunesse et des sports. Nous travaillons ensembles depuis presque trois ans. C’est un homme intelligent mais qui souvent me tape sur le système. Je m’approchais de la machine. « Frederic, vous allez bien ? » Il finit de se faire son café, je prends sa place et me fait couler un café fort et séré. Un café absolument imbuvable … En plus, je le bois sans sucre, histoire de conserver ma forme. Je regarde mon collègue en attendant sa réponse.

Vêtu d’un sweat noir, je sors de mon bureau me décoiffant légèrement. J’ai encore passé la nuit au bureau parce que j’avais un dossier à finir, heureusement que Charles est resté avec moi, on a été plus vite. On est resté avec le président dans la matinée pour gérer deux trois points importants. Si tout va bien j’ai mon week-end de libre, je vais pouvoir faire ce que je veux ce week-end. Je le sens bien ce coup-là, sur la plage avec des jolies jeunes femmes et Charles bien entendu, je ne me sépare que très rarement de mon meilleur ami. Cigarette en bouche, je vais me servir un café, je cache ma cigarette dans mes cheveux et je me serre un café noir avec pleins de sucre histoire que la caféine ressorte mieux et que je récupère un peu de force, parce que je suis crevé. Je me demande si je ne vais pas rentrer chez moi dans l’après-midi histoire de me reposer un peu. Aaron est dans la salle, je vais le saluer avec un grand sourire. « Alors, ça bosse dur ? » Il sourit et me dit que oui, et bien je dois dire que ça se voit, il est avachit sur le canapé en train de lire un journal. Je sifflote légèrement alors que la belle Fate entre dans la salle, je souris en coin. J’adore cette femme, je lui fais des avances tout le temps et j’y vais pas de main morte, j’aime bien être dans l’excès. Je lui laisse ma place alors qu’elle me demande si je vais bien. « Je vous retourne la question vu vos jolies petites cernes… » Je souris charmeur avant de poser mes fesses sur le rebord de la table soufflant sur mon café. Moi un boulet, non je ne crois pas, vous devez vous tromper de personne.

Je hausse un sourcil en attendant sa réponse, mais mon portable se met à vibrer dans ma poche, je le sors rapidement et je lis le message, c’est Nicole mon ex-femme qui me demande ce que je fais ce soir, si je veux bien sortir avec elle. En gros, on irait dans sa villa se baigner dans son immense piscine et éventuellement plus si affinités. Nous sommes divorcés certes, mais il se trouve qu’on est toujours attiré l’un par l’autre, mais nous ne sommes pas prêts à recommencer quelque chose tous les deux. Je lui réponds que pour le moment, je ne sais pas et que je la tiendrais au courant dans la journée. Bah oui, je vais voir si je ne peux pas sortir avec la jolie Fate ce soir, je peux bien tenter mon coup, même si sa réponse est toujours négative. « Alors, on sort ce soir, je connais un petit restaurant sympa dans une baie tranquille à l’est… » Je ne me souviens plus du nom du patelin, mais mon chauffeur sait ou c’est. J’adore faire ce genre de choses avec elle, parce que je sais qu’un jour, elle va dire oui, je la connais. Je taquine, je fais du rentre-dedans, elle va bien finir par lâcher à un moment. Je souris, charmeur attendant sagement sa réponse. J’essaye d’imaginer sa réponse bien qu’il y ait peur de chance d’avoir une réponse positive, je me laisse à espérer que… Je ne suis pas si moche que ça, non ? Je me trouve beau gosse, les filles aussi, vous n’imaginez même pas quand je sors, je fais accoster tout le temps par de jolies jeunes femmes, je me surprends d’ailleurs à refuser leurs avances. J’essaye de ne pas trop faire de vagues en ce moment, le gouvernement a déjà assez de soucis comme ça.

J'avale une gorgée de café avec une grimace, le gout de cette chose me déplait à un point ... Mais bon, le jus d'orange n'est pas assez efficace pour me tenir éveillé. Il est encore tôt et j'étouffe discrètement un bâillement. « Je vous retourne la question vu vos jolies petites cernes… » Je souris à sa remarque, il ne peut pas s’empêcher de faire des petites remarque comme ça. Souvent, même tout le temps. C’est sympa au début mais quand il vous tient la jambe trop longtemps, cela devient lassant. Mais bon, j’aime bien travailler avec Frederic. « Oh j’ai passé un moment magique avec un speech. » Le travail de ministre prend du temps, surtout quand on s’investit mais j’aime énormément ce que je fais, travaillé comme cela, la politique, débattre, défendre mes idées … C’est un boulot enrichissant et épanouissant. Je me cale dans la même position que Frederic, appuyé contre le rebord du meuble, tasse à la main tout en buvant quelques gorgées infectes de cette boisson énergisante. Des fois je me dis que je devrais passer au RedBull mais j’ai peur de devenir accroc et que cela me fasse plus de mal que de bien.

« Alors, on sort ce soir, je connais un petit restaurant sympa dans une baie tranquille à l’est… » Je le regarde en souriant et en penchant un peu la tête sur le côté pour pouvoir le regardé en levant les yeux au ciel. Il est pas croyable … mais en même temps, je veux bien avouer que cela me plait d’être courtisé mais je n’arrive pas à savoir si c’est sérieux ou s’il s’amuse juste avec moi … « Oh … Vous êtes si seul que ça ? Personne ne veut venir avec vous ? » Un jour, je lui dirais peut être oui. Je ne sais pas. En même temps, il n’est pas déplaisant physiquement, au contraire. Et il est assez interessant avec beaucoup d’écoute et de passion pour ce qu’il fait. Je bu une nouvelle gorgée histoire de me changer les idées.

Elle a pris du bon temps avec un speech. Eh bah dit donc, si elle se contente de ça. Je rigole bien entendu. Je souris à sa remarque. Elle a de la repartie, c’est un peu pour ça que ça me plait de la draguer, j’aime bien avoir du fil à retordre avec les femmes. Malheureusement, elles ne sont que très peu à me résister, or j’ai besoin d’action, d’un combat avant d’avoir ce que je veux. J’aime les choses compliquées, et je peux vous dire qu’avec Nicole ça l’était. Une fille de bonne vertu, très stricte et moi un homme très charmeur, ouvert et tout ce qui s’en suit, cela ne va pas du tout ensemble. Mais au final, j’ai réussi à l’avoir après quelques mois de durs combats, elle a cédé, là j’ai montré ma vraie facette, un homme attentionné, à l’écoute, compréhensif, je l’ai séduite. On a commencé à se voir toutes les semaines, à boire des verres ensembles, on a appris à se connaitre, oui, on n’a pas couché le premier soir. Elle s’est ouverte à moi et on a commencé à se voir en cachette, à coucher ensembles de temps en temps et puis, bim, elle a voulu qu’on soir un vrai couple. Je n’ai pas bronché et j’ai accepté, même si ça cassait mon image de séducteur, tant pis. Notre couple a été dévoilé au grand jour. Je pensais que ça allait changer notre relation, mais non, tout allait pour le mieux, le mariage à suivit, je me souviens lui avoir fait sa demande sur la plage. C’était un grand moment de romantisme, elle a bien entendu dit oui et tout a suivi, le bonheur, l’amour, mais aussi les problèmes. Problèmes qui ont fait qu’après quelques années de mariage, on s’est séparé d’un commun accord. On se fréquente encore, regardez le message qu’elle m’a envoyé. Je suis encore jaloux lorsqu’elle fréquente des hommes, bien que c’est rare de son côté. J’ai encore des sentiments pour elle, mais je ne me crois pas capable de me remettre avec elle, la revoir, coucher avec, passer du temps avec, pourquoi pas, mais pas plus.

« Je ne savais pas que les speeches pouvait être comme ça… je trouve ça plus chiant, long et ennuyeux à faire vu les règles à suivre… » Faut dire que moi, je ne suis pas le genre de mec qui suit les règles à la lettre, j’aime parler aux gens avec leurs mots qu’ils puissent comprendre ce que je dis, mais les règles du gouvernement sont toutes autres et ça m’énerve un peu. Alors quand je suis en public, je ne suis plus le politicien ennuyeux et chiant, je suis un homme près des citoyens, à l’écoute et normal. « Faut dire qu’on ne fonctionne pas pareil vous et moi… » Je dois cela en haussant les sourcils buvant une gorgée de mon café avec un léger sourire. C’est là qu’elle me dit que je n’ai vraiment que ça à faire, que je me sens si seul. Je lâche un léger rire. « Ne croyez pas cela, vous êtes toujours mon premier choix et croyez-moi, il est rare que je me retrouve seul lorsque je ne veux pas l’être. » Et ça, je peux vous dire que c’est la vérité, regardez rien que ce soir, elle va refuser et bien je vais aller chez mon ex-femme discuter et passer un bon moment en sa compagnie et je ne serais pas seul. « Avouez-donc que vous fréquentez quelqu’un au lieu de toujours tourner autour du pot, à moins que je vous répugne à un tel point que votre réponse à mes invitations sera toujours un refus… » Je cherche à comprendre, on peut diner en tout bien tout honneur… Quoi que…

« Je ne savais pas que les speeches pouvait être comme ça… je trouve ça plus chiant, long et ennuyeux à faire vu les règles à suivre… » Il n’avait pas du saisir l’ironie dans ma précédente réponse. Tant pis. Je n’aimais pas particulièrement écrire des speeches mais c’était un passage obligatoire. « Faut dire qu’on ne fonctionne pas pareil vous et moi… » Tient, je pensais à la même chose, j’allais même le dire. Non, nous étions deux personnes au comportement différent, la seule chose qui nous rapprochait était la passion que nous mettions dans nos projets. Sinon, nous agissions de façons différentes et même souvent opposées. C’est cela qui faisait que nous étions un bon binôme de travail et que nous travaillons bien ensemble. Nous réfléchissions de manières différentes ce qui nous ouvrait plusieurs voix. « Oui effectivement, nous sommes différents. Les règles, c’est simple à suivre, le tout c’est de savoir les contourner en donnant l’illusions de les respecter… »

Je bu une nouvelle gorgée de café, je ne savais pas pourquoi je me forçais à boire cela. Si j’étais en face d’un psychologue, il dirait surement que je veux me punir pour mes actions. Je ne sais pas de quoi je veux me punir, évidemment. Heureusement pour moi, je n’étais pas face à un psy mais face à un ministre un peu dragueur et taquin. Une chance ou non. « Ne croyez pas cela, vous êtes toujours mon premier choix et croyez-moi, il est rare que je me retrouve seul lorsque je ne veux pas l’être. » Je regardais Frederic avec un sourire tout en haussant un sourcil « Oh vous me flattez Frederic … » Evidemment qu’être comparé à un bout de viande avec qui passer du temps était très flattant. Bien sûr je ne pense pas que Frederic pensait à cela en sortant son « premier choix » sinon cela voudrais dire qu’il me manquait énormément de respect mais c’est comme ça que je ressentis la chose. C’est bête … je veux bien l’avouer.

« Avouez-donc que vous fréquentez quelqu’un au lieu de toujours tourner autour du pot, à moins que je vous répugne à un tel point que votre réponse à mes invitations sera toujours un refus… » Oh. J’ai blessé le grand séducteur à force de refus. Je masquais ma surprise par un sourire. Oui je voyais quelqu’un depuis peu. Lui aussi j’avais refusé ses avances avant de céder. Mais personne ne devait savoir qui il était non. Sinon, cela ferait du tort à ma carrière. « J’ai beaucoup de respect pour vous Frederic, mais n’avez-vous jamais pensé que vous n’étiez pas mon genre ? » Bon je ne dirais pas non à un homme comme lui s’il ne travaillais pas avec moi … c’est vrai mais ce n’était pas le cas en réalité.

Manier les règles ? Si elle savait ce que j’en faisais des règles. Et comment peut-on contourner une règle qu’on ne peut pas contourner, il faudra qu’elle m’expliquer, parce qu’on ne peut pas tout contourner ici. Déjà on a les sbires du président qui relisent tout ce que l’on fait alors bon… Je sais qu’il m’arrive souvent de refaire faire taper mes textes même après une première vérification. C’est pour ça que les secrétaires ne veulent plus travailler avec moi, ça leur faire trop de boulot vu que je n’aime pas suivre les ordres qu’on me donne. Je me surprends à rester dans le gouvernement vu mon sale caractère et ma réputation. Cependant, j’ai eu la réponse à cette question lorsque j’étais face au président, il m’avait d’ailleurs agréablement surpris ce jour-là, il m’avait flatté aussi. Je hausse un sourcil en la fixant. « Notez tout de même que toutes ne peuvent être contournées, sinon tout serait trop simple et nous aurions tous ce que nous voudrions. Nous en sommes bien loin… » Je bois une nouvelle gorgée de mon café me brulant littéralement la gorge J’en profite pour le finir et balancer le gobelet dans la poubelle. « Arrêtons de parler boulot s’il vous plait, ou alors choisissez une autre personne pour le faire… Contrairement à certains et certaines, hier soir, je n’ai pas dormi, je suis resté ici à travailler… Non pas que je vous ai vu partir avec un jeune homme, mais bon… » Tout le monde doute de quelque chose sur elle et ce jeune homme, mais au gouvernement, tout le monde s’en fout, sauf le président, mais il est bien trop occupé pour penser aux histoires de couples dans le gouvernement actuel, bien que parfois, il est obligé de s’en mêler. Personne ne sait qui c’est par contre, on le voyait toujours de trop loin et puis bon, on n’a pas vraiment envie de se mêler de son histoire avec ce gamin, nous verrons bien le jour où elle nous le dira, tant qu’elle ne le dit pas c’est que ce n’est pas une histoire qui va durer, ou pire, une histoire non-officielle.

Je reprends ma cigarette encore mes doigts et je quitte la table, je bénis celui qui ‘a bloqué la loi qui fait que je peux encore fumer dans les lieux publics. J’ouvre une porte-fenêtre et je me colle à l’embrasure de celle-ci allumant ma cigarette, la trentième depuis hier soir je crois bien. Mon vrai petit bonheur quotidien. Je souris largement lorsqu’elle détourne la question, elle ne veut pas me dire qu’elle fréquente quelqu’un alors que je viens de le lui balancer juste avant. Il n’y a pas d’invisibilité chez les ministres, tout le monde sait tout, sauf pour ceux qui savent tout cacher. Je peux vous assurer que personne ne se doute une seule seconde que je fréquente mon ex-femme. « Vous éludez ma question Miss Hoower… » Je hausse un sourcil soufflant l’épaisse fumée par mes narines. « J’ai enfin la réponse à ma question et bien d’accord, je ne viendrais plus vous draguer et vous flatter quand l’envie m’en viendra, je sais désormais. » Je prends mon portable dans ma main libre et je préviens mon ex-femme que je viendrais chez elle ce soir, qu’elle n’aura juste à me dire l’heure. Je range mon portable dans ma poche. Je ne suis pas vexé du tout qu’elle refuse, c’est juste que moi, j’aime jouer avec le feu. Je la draguais, flattais tout le temps, maintenant je vais tout arrêter et je vais bien voir ce qu’elle va faire, parce que je sens qu’elle va venir quémander sa petite flatterie journalière.

«  Notez tout de même que toutes ne peuvent être contournées, sinon tout serait trop simple et nous aurions tous ce que nous voudrions. Nous en sommes bien loin… » J’hochais la tête, oui, il était vrai que toutes les règles ne pouvaient être dépassé. Mais d’une certaine façon, j’aimais être entourée de règles à condition que je les trouve correct et juste sinon, non, je ne respecte pas, j’ouvre même ma bouche. J’allais répondre mais Frederic reprit la parole «  Arrêtons de parler boulot s’il vous plait, ou alors choisissez une autre personne pour le faire… Contrairement à certains et certaines, hier soir, je n’ai pas dormi, je suis resté ici à travailler… Non pas que je vous ai vu partir avec un jeune homme, mais bon… » Je fut choqué par ses propos, je le regardais droit dans les yeux, j’étais énervé « De quel droit dîtes-vous cela ? Genre, je ne bosse pas …  » Surtout que cette nuit, j’étais resté tard. J’étais parti aux alentours de trois heures du matin pour me prendre une douche et dormir un peu pour revenir ici à six heures. Donc il n’avait pas le droit de me dire ou d’insinuer que je ne travaillais pas. Oui, j’avais une vie sociale et je ne passais pas toutes mes nuits à mon bureau. Heureusement pour ma santé mentale sinon je me serais retrouvé pendu depuis longtemps.

«  Vous éludez ma question Miss Hoower… » Je regarde Frederic s’allumer une cigarette et commencer à la fumée. Je n’ai jamais fumé de ma vie, même pour faire comme les autres, je n’ai jamais eu envie de fumer. Pourtant j’étais une ado comme les autres ou presque parce qu’il n’y avait pas beaucoup d’ado avec mon optimisme et mon idéalisme … Dans ma tête, le slogan « Fumez tue » est bien présent. Je regrette que la loi contre la cigarette dans les lieux publics n’ai été acceptée comme en France ou aux Etats Unis. Et oui j’éludais sa question car je n’avais pas la possibilité de lui en parler. Même si j’ai confiance en lui. Je n’ai pas envie qu’il me fasse la morale. Certes je sors secrètement avec Daniel Cleaver, fils de l’ancien président. Mais ce n’est pas pour cela que j’ai changé ma façon de voir les choses et mes idéaux. Je n’ai jamais été un pro-Cleaver et je ne suis pas une pro-Lockart. Je suis une pro-moi. J’ai mes idées. Et je les défends. « J’ai enfin la réponse à ma question et bien d’accord, je ne viendrais plus vous draguer et vous flatter quand l’envie m’en viendra, je sais désormais. » Ah non, cela n’était pas envisageable. J’avais beau toujours dire non, j’aimais bien que l’on me convoite. Même par un gosse c’était plaisant tout de même. J’eu une idée, je le regardais en souriant. « Seriez-vous jaloux ? »

L’énerver est tellement simple que j’en ris d’avance. Je suis sure que je peux la faire changer d’attitude comme je le veux. Elle n’est pas manipulable, du moins je l’espère pour elle, mais je me rends compte que je sais comment elle fonctionne. Elle serait presque une sainte ni touche pour moi. Mais je suis irrémédiablement attiré. Je dois bien l’avouer, sinon, je ne serais pas tout le temps avec elle en train de la taquiner et la draguer. J’adore le faire en plus, je m’amuse toujours avec elle et j’apprends à la connaitre sans qu’elle s’en rende compte. Elle est souvent sur ses gardes, comme là. Je souris largement, à la limite de rire. « Doucement Fate… Ce n’était qu’un petit pic de ma part… je ne m’attendais pas à une réponse si vive… » Bien sûr que si que je m’attendais à ce genre de réponse. « Laissez tomber cette histoire de mec, mais il n’y a pas que moi qui vous ai vu avec cet homme… » C’est pour qu’elle se protège que je le lui dis, quoi qu’un peu de jalousie s’y trouve, mais pas de la jalousie mal placée, je reste quand même un homme bien. Ce n’est pas ma petite copine, je ne vais pas faire mon chef alors que moi de mon côté je couche avec mon ex-femme. « Je sais que vous bossez, je n’en doute même pas, vous le savez que je suis plutôt taquin… » Je savais qu’elle allait réagir aussi vivement, je jubile de la connaitre. Je devrais arrêter de faire le con avec elle cependant, je devrais me calmer un peu, elle risquerait un jour de mal le prendre si elle s’ne rend compte bien que j’en doute parce que je masque très bien mon jeu.

La suite est de plus en plus drôle, elle me croit jaloux, je ne vois pas comment elle a pu déceler de la jalousie dans mon dernier propos, je feignais d’être triste certes, mais pas de jalousie. Je hausse un sourcil en observant sa réaction. « Point de jalousie chez moi miss Hoower… » Je finis ma phrase avec un léger sourire en coin. Je tire lentement sur ma cigarette avant de soufflent la fumée par mes narines. Je sais qu’elle n’aime pas les gens qui fument, comme tous les non-fumeurs d’ailleurs. C’est bien d’un côté qu’elle ne fume pas, elle n’est pas dépendante. Je la remercie aussi de ne pas faire de commentaires, même si ces yeux en disent long sur ses pensées. Si elle s’aventure sur ce terrain avec moi, je risquerais de très mal de prendre. Nicole mon ex-femme a très bien compris qu’il ne faut surtout pas me faire de commentaires sur ma consommation de cigarettes. Je fronce les sourcils quelques secondes, je viens d’avoir une idée. « Que diriez-vous si effectivement j’étais bien jaloux ? » Je ne le suis pas vraiment, du moins, je m’en fous qu’elle voit un autre homme, cela ne va pas me changer la vie, c’est juste que j’aime bien marquer une sorte de territoire. Ce n’est pas une de mes proies, mais je me comprends, en fait, je veux savoir quel est l’homme qui sort avec elle, là est le but de la manœuvre.

Vous voyez que ça marche, elle me dit que cela a son charme. Je suis naturellement quelqu’un de charmant quoi que parfois je suis quelqu’un de lourd. Je ne suis pas un homme parfait, je ne veux pas que les gens croient cela, je suis un mec comme les autres malgré le fait que je sois un politicien. Bien qu’avec Nicole je dévoilais ma partie à peu près parfaite en vie de couple. Je suis vachement prévoyant comme homme, je fais attention à ce qu’elle aime, à ce qu’elle désire bien que j’ai tout foirée avec elle. Je ne me sentais pas prêt à avoir des enfants, et quand elle m’a quitté, du moins quand le divorce a été prononcé, j’ai changé d’avis. Je suis un mec bizarre faut l’avouer. « Parfois… Je note… » J’ai saisis la nuance, elle ne va jamais me draguer ouvertement, elle est bien trop fière pour le faire et puis, peut-être qu’elle aime le mec avec qui elle est. Elle ne veut pas lui faire des infidélités. Mais elle va lui en faire faire, croyez-moi, je n’ai pas lâché le steak. Non, elle n’est pas un bout de viande, c’est juste façon de parler. Mais je me dis que si elle ne parle jamais de son mec, c’est parce que surement, elle ne l’aime pas, ou du moins, il n’est pas digne qu’elle le présente aux autres ministres. Il faut que j’étudie plus amplement la question. J’espère juste pour elle que cet homme n’est pas là pour lui soutirer des informations plus ou moins gênantes. Ne me regardez pas comme ça parce que ça existe et on a déjà eu des problèmes avec ça.

Je hausse un sourcil lorsqu’elle me répond, elle me tourne la façon de façon à ce que je ne comprenne pas de travers, surtout que je suis le genre d’homme qui rebondit sur des mots très rapidement. « Je n’use pas de vous pour me distraire vous savez, c’est un jeu, mais je ne cherche pas de la distraction dans ce jeu… » Dis-je tout à fait sérieusement en terminant ma cigarette. Je joue moi aussi sur les mots, parce que j’adore faire ça. Je baisse mes yeux pour voir son café, je fais le rapprochement entre cette boisson et le fait qu’elle fasse une grimace horrible quand elle en boit une gorgée. « Vous devriez pas boire ça si vous n’aimez pas… » Je dis ça simplement en haussant les épaules et jetant mon mégot dans le cendrier sur la table basse. « Prenez des trucs aux plantes des trucs de ce genre… » C’est un conseil ? Oui, entre personnes civilisées on peut s’en donner. Je ne fais pas que la draguer et la taquiner tout le temps, entre quelques phrases de séduction je place quelques conseils. Je me refais un café, cette fois sans sucre, comme elle, sauf que moi, j’ai tellement l’habite d’en boire que je supporte très bien cette boisson. Avec les autres ministres hommes, les soirs lors de nos réunions c’est du café au whisky que l’on boit, boisson typiquement Irlandaise faut le noter.

« Parfois… Je note… » Bon maintenant, il doit penser que je le drague moi-même. Ce qui est un peu le cas mais ce n’est pas du tout sérieux puisqu’il ne m’interesse pas. Enfin je crois. Et puis de toute façon, je sors avec Daniel et je suis une femme fidèle. Je hais plus que tout l’infidélité. C’est quelque chose qui me répugne au plus haut point. J’ai déjà été trompé par un homme avec qui je pensais fondé ma famille et ce fut bien assez terrible pour que je pense moi-même trompé quelqu’un qui m’aime. Bien que je ne suis pas sûr que Daniel m’aime. Peut-être n’était-il avec moi que pour des informations ? Je ne lui parlais jamais de mon travail et jamais il ne me posait de questions pourtant. Oula, il faudrait que je dorme un peu pour remettre mon cerveau en place et mes idées au clair … « Je n’use pas de vous pour me distraire vous savez, c’est un jeu, mais je ne cherche pas de la distraction dans ce jeu… » Je levais un sourcil, sa phrase ne voulait rien dire. Il m’avouait que c’était un jeu mais qu’il ne s’amusait pas avec ce jeu. Alors, que voulait-il au final ? Je bu une nouvelle gorgée de café et une fois encore je tirais une grimace. Je ne savais pas quoi répondre à Frederic. Ma tache fut simplifier puisqu’il lança un autre sujet de conversation.

« Vous devriez pas boire ça si vous n’aimez pas… » Je le regardait en souriant « Nous sommes parfois amener à faire certaine chose que nous n’aimons pas Frederic … » Frederic continua sur sa lancée en me donnant un conseil. « Prenez des trucs aux plantes des trucs de ce genre… » Tient, il s’intéressait à la façon dont je pouvais resté éveillé ? « J’ai déjà essayé, ce n’est pas assez fort » Toutes les plantes légales pour aider à rester éveillé ne fonctionnait pas et je ne voulais pas m’aventurer sur le terrain de l’illégalité. Non même pas en rêve comme je disais souvent à mes amies à l’université …

Elle a du mal à cerner ce que je lui dis à c que je vois. J’essaye d’user de la belle parole, de tourner dans la subtilité ce que je dis, mais elle ne comprend pas. La prochaine fois, je lui dirais sans utiliser de beaux mots. Je suis un peu déçu. J’essaye de lui faire comprendre que je ne suis pas un salopard avec toutes les femmes que je croise, elle passe à côté de quelque chose. Tant pis pour elle. Rapidement je sors mon portable et je réponds à mon ex-femme lui disant que je viendrais chez elle ce soir sans problème, que je passerais la nuit chez elle aussi si elle accepte. Je remets le portable dans ma poche et je lève mes yeux vers Fate qui se contente de passer ma première remarque pour me dire que les gens ne font pas toujours ce qu’ils veulent faire, j’ai envie de dire « ah bon ? » mais je vais me retenir, pas de cynisme mal placé, je suis en train de préparer le terrain pour la suite, bien que je sois un peu déçu, elle a l’air moins futée qu’elle n’y parait. La question est : Est-ce que le jeu en vaut vraiment la chandelle, elle a un copain, moi j’ai un plan avec mon ex-femme et pourtant je reste obstiné à l’avoir. Peut-être que je veux quelque chose que je ne peux pas avoir, je devrais m’arrêter un peu, elle n’a pas l’air si intéressé que ça par moi. Je ne sais pas si mes efforts porteront leurs fruits et quand bien même s’ils les portent et qu’au final, elle n’est pas celle que je crois. Je risque de faire le salopard, il ne faut pas, pas avec elle. Me voilà dans un cruel dilemme. Il faudra que j’en parle à Charles, qu’il me conseille un peu sur la démarche à suivre, s’il faut que j’abandonne ou pas. Un regard plutôt sombre s’affiche sur mon visage, elle entre dans un terrain boueux. « Je le sais… » Et surement mieux qu’elle, j’ai vécu des choses dans ma vie que même elle ne s’imagine même pas, c’est une sainte ni touche comparé à moi. Je me décale sur le côté, jouant avec mon portable dans ma poche et buvant mon café de l’autre. « Prenez des cachets aux plantes, aller voir un médecin qui vous dira que boire du café noir sans sucre donne plus les dents jaunes que ne revigore l’esprit et le corps… » Dis-je d’un ton certain. Je sais de quoi je parle, elle devrait mettre du sucre dans le café si elle veut que ça fasse beaucoup plus d’effet, ça libère les molécules de la caféine, un truc de ce genre. J’en ai discuté lorsque j’étais au lycée de ça, je crois bien que c’est la seule chose dont je me souvienne de mes cours de physique-chimie. Je n’étais pas l’élève populaire (contrairement à ce que les gens peuvent penser de moi) à cette époque, j’étais l’intello de service, je bossais tout le temps, j’apprenais par cœur, je faisais tout pour être le meilleur et faire plaisir à mes parents, résultat aujourd’hui, je suis ministre pour papa et pour maman. « Après, je ne vois pas comment vous aider… » J’ajoute ça en haussant simplement les épaules, je suis vaincu sur le coup. Elle m’en pose bien des soucis la jolie blonde devant moi.