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Xena. S Ekström

ϟ Xena. S Ekström ϟ



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Contexte  _
MessageSujet: Contexte Contexte  EmptyDim 16 Oct - 15:18

take a chance on me


Stockholm. Eté 2011. Le vieux Erik Nielson trouvait cet après-midi d’août très agréable, assis sur un banc, dans un parc en plein coeur de Gamla stan, la vieille ville. Non loin de lui, dans un bac à sable, des enfants en bas âge jouaient. Il eut un bon sourire, ce sourire qui joue aux coins des lèvres des anciens, ce sourire qu’affichent ceux qui ont eu une longue et belle vie devant la jeunesse. Oui, Erik Nielson avait eu une belle vie. Issu d’un milieu bourgeois, il avait grandi à Gamla stan, sur la petite île de Stadsholmen puis était parti faire ses études en Angleterre avant de revenir en Suède pour y diriger l’un des plus grands cabinets d’avocats qu’ait jamais connu le pays. Il avait eu une femme et plusieurs enfants qui avaient aujourd’hui eux-mêmes des enfants. Il ne les voyait pas beaucoup. Après tout, les jeunes préféraient vivre à Södermalm désormais. Mais Erik Nielson ne se plaignait pas ; il avait eu une belle vie.

Coincée entre une dame âgée et un adolescent au regard vide évoquant irrémédiablement celui d’un poisson hors de l’eau, Aslog Strömblad attendait avec une impatience non feinte que le bus dans lequel elle se trouvait s’arrête. D’ordinaire, elle ne descendait qu’au terminus mais aujourd’hui, avec la chaleur et le stress engendré par les préparatifs de son mariage, elle ne supportait pas la proximité de tant d’inconnus. C’était une jolie fille de vingt-six ans, grande blonde au regard azur. Débrouillarde et intelligente, elle avait fini par se faire une place au sein de la grande entreprise qui l’avait embauchée, trois ans plus tôt, alors qu’elle sortait de l’université. C’était d’ailleurs là qu’elle avait fait la rencontre de son futur mari. Un petit sourire heureux vint éclairer sa jolie frimousse. Le grand jour approchait. Elle avait hâte.

Si il y avait bien une chose que Sonja Salander détestait, c’était la récente frénésie des radios pour Abba. En congé maladie depuis sa dernière fausse couche en date — la quatrième — elle passait ses journées à regarder au dehors, depuis son salon à Gamla stan. Elle s’ennuyait fermement. Il fallait qu’elle sorte. Oui, qu’elle s’en aille, qu’elle parte se promener, qu’elle voit du monde. D’un pas décidé, elle gagna le hall d’entrée et claqua la porte derrière elle.

« Nous interrompons nos programmes pour un flash spécial.. » A un peu plus de quatorze heures, cet après-midi là de juillet, des centaines de milliers de suédois travaillent, écoutant d’une oreille distraite la radio qui crachote une vieille chanson d’Abba. Personne ne s’attend à entendre ces mots-çi. Tout d’abord, on ne fait pas attention, comme si on n’av pas remarqué. Puis la voix désincarnée de l’animateur annonçe la terrible nouvelle. Stockholm, cible d’un terrible attentat, Stockholm, blessée, Stockholm, mutilée. Gamla stan fumante, le palais royal en ruine. Abasourdis, les suédois s’immobilisent afin d’écouter. « .. attentat.. voiture piégée.. dizaines et dizaines de morts.. » On ajuste alors le son pour écouter attentivement et correctement. « .. venons d’apprendre que palais royal a été la cible d’une attaque particulièrement cruelle et meurtrière. Nous attendons des informations complémentaires de notre envoyé spécial dans la vieille ville.. » Choqués, des centaines de suédois se ruent alors sur leurs téléphones afin de savoir si leurs proches qu’ils savent vivre à Gamla stan ou y travailler vont bien. On est inquiet, très inquiet.

— ∆ —


C’était pourtant une journée ensoleillée, une belle journée en perspective. Les oiseaux pépiaient, les enfants dans les parcs communales s’amusaient sous la surveillance de leurs mères, les plus âgés se rendaient au travail presque guillerets. La Suède avait même commencé à préparer la remise des prix Nobel, laquelle ne se tiendrait pourtant qu’en début décembre. On était heureux de vivre.

Six semaines se sont écoulés depuis l'attentat de Gamla stan et la population panse encore ses blessures. Pourquoi ? Comment ? Qui ? sont des questions qui obsèdent chaque suédois. Si certains cherchent obstinément à savoir, d'autres veulent avancer en effaçant ce douloureux épisode de leur mémoire. Mais peut-on oublier les morts, les blessés et la centaine de disparus dont les corps déchiquetés gisent encore sous les gravas du palais royal ?
© BLEDINA
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